• Septembre tombe - September Falls - Saison 1 02-05/10/16

    Ce soir je suis sortie. J'allais à une fête à côté de chez qui se déroule toujours à cette même période de l'année, au début de l'automne. Elle a lieu dans une vieille grange et autour. Le repas se fait dehors.  A peine sortie marcher pour y aller, en suivant la grande route, j'ai très bien sentie que l'automne s'était emparée de la ville. Encore plus à chaque fois que la veille.

    J'ai eu une longue journée au lit à dormir, pour me réveiller puis me lever après 4h de l'après-midi, ce qui m'arrive à chaque fois ces dernières semaines. J'ai mis comme à chaque fois  quelque temps avant de remonter le rideau pour laisser la lumière entrer. Le temps de m'habiller pour que personne ne s'aperçoit au dehors que je viens juste de me lever. Le rideau soulevé je vois les prémices des dernières lueurs vives, qui s'apprêtent tout juste à s'oranger.

    Je décide de sortir pour 19h. Mais le temps que je finisse ma conversation au téléphone, que je remplisse quelques papiers et que je me prépare et il est 19h38. Je sors enfin. Mais avant je jette un œil par la fenêtre et je vois qu'il fait déjà nuit au dehors. Les lampadaires apparaissent déjà comme les seuls points de repère dans la rue en bas de chez moi.

    Une fois dehors je me rends vite compte que l''air est très humide. Je me retrouve entourée d'une obscurité toute fraîche. Les lumières des lampadaires apparaissent comme des phares imprécis. Les lumières se reflètent sur la route. Il ne pleut pas mais il a plus. Mes pas ne font plus le même son sur le trottoir sablonneux. Le malaise monte en moi. Mon cœur se serre, une boule de tristesse se met à me pincer. La nostalgie des des hivers précédents revient. Je ressens la même chose qui si j'apprenais là avoir perdu un an de ma vie.

    Je sens que les nuits vont m'envahir comme la pénombre va envahir l'atmosphère. Que l'obscurité et l'humidité seront toujours tapie derrière la lumière faible prêtes à surgir et à m'entourer de partout. Que la nuit va m'engloutir ainsi que tout ce qui m'entoure. Les gentes autour de moi, les façades.

    Ma chambre va de nouveau redevenir ce mini refuge où la solitude va m'enserrer comme ses quatre murs. Le froid et l'humidité viendront s'imprimer juste derrière ma vitre. Les nuages gris sombres m'obligeront à garder les lampes allumées toute la journée. Mes seules discussions se feront au téléphone à la tombée de la nuit, ou à la tombée du jour plutôt, quand la fin d'après-midi sera désormais le soir.

    Je verrai les gentes rentré-e-s à cette période là, les hommes et les femmes pressé-e-s une fois sorti-e-s de leur voiture de filer dans leur refuge éclairés à elleux, extenué-e-s par le froid et le manque de sommeil, elleux qui se seront auront fait le chemin inverse vers leur voiture dans une fin de nuit très fraiche et humide, les lueurs du jour toujours invisibles

    Le lit sera mon véritable refuge, nid de chaleur invincible. En sortir sera encore plus difficile. Je m'en échapperais que pour manger, faire la cuisine et la vaisselle que je ne pourrais plus repousser au lendemain. Le thé et la tisane me tiendront seront de grands réconforts. Et j'attendrais par-dessus tout de me recoucher pour une nouvelle nuit de sommeil, en attendant de revoir la lumière du lendemain.


  • Commentaires

    1
    Dimanche 9 Octobre 2016 à 17:38

    Joli texte . Sincèrement .

    2
    Lundi 10 Octobre 2016 à 03:58

    Merci :)

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