• Dialogue avec mon amie italienne imaginaire

    Petit texte que je viens d'écrire. Je n'ai pas la force de le relire alors il y a peut-être des fautes, comme si c'était ça le problème. A plus.

    Encore une opération. Encore une. Pas la dernière. Si peut-être. Au moins pendant 24 heures je serai surveillée, bichonnée, écoutée, maternée et alitée. Pendant 24 heures me suicider sera impossible. Pas à l’intérieur des murs. Pas ceux de l’hôpital. Si ça se fait un jour ça sera hors les murs. Hors les murs. Ou dans les bras de mon copain. Ou dans mon appart déglingué. Ou dans une baignoire, froide. Je sais pas c’est l’été je devrais être heureuse. Je suis en vacances. Je suis en vacances. Ca veut dire encore plus seule. Encore plus face à moi-même. Face à mes problèmes. Face à mes difficultés. Problèmes. Troubles. Difficultés. Maladies. Mauvais humeur. Dépression. Suicide.

    Pourtant à la base ce n’était juste que quelques jours sans anti-dépresseurs. Et une opération qui arrivait. Une super opération de féminisation. Super encore une. C’était la fin du travail aussi. Au revoir les enfants. A septembre ! A bientôt ! A quand ? Quitte Dijon, quitte Dijon, quitte Dijon. Pour aller où ? Si tu restes tu vas mourir. M-o-u-r-i-r tu comprends ? Tu compris ? Les trans ici c’est pas jojo tu sais. De toute façon je vais mourir. Un jour tu sais. Ici je survis. Non mais pas tout de suite tu sais tu n’as que 20 ans. Non 26. Et 27 âge c’est le bel âge pour mourir. Mourir ici. Dans le silence de la nuit. Loin du bruit. Oui 26 ans c’est jeune, tu as tout la vie devant toi. Mais quelle vie ? Tu parles d’une vie. Oui je sais je crache sur la soupe. Je suis belle, des mecs me courent après. Oh la folle vie. Mais tu parles d’une vie. Alors là vas-y cours. Mais pour aller où ? Pour aller où ? C’est toujours ça le problème. La difficulté. La maladie. Le suicide. Peut-être il faut que je retourne à l’hp. C’est ptet le seul endroit où il me reste à aller. En psychatrie. En maladie. Respire, rien ne sert de courir. Pleure, mais ne meurs. Sauve-moi. De là. Tu compris ?

    10/07/2018



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